Ottawa injecte 36 millions dans le futur «nouveau MIFO»
Par Yves Bergeras, Le Droit2 mai 2024 à 14h30
Une aide fédérale de 36 millions de dollars permet au Mouvement d'implication francophone d'Orléans (MIFO) d'envisager sereinement la suite de son projet de construction d’un nouvel édifice plus moderne, plus spacieux et plus confortable, pour poursuivre ses activités sur la rue Carrière. (MIFO)
Le projet de construction d’un nouvel édifice permettant d’accueillir les activités du Mouvement d’implication francophone d’Orléans – le MIFO – a hérité d’un important coup de pouce financier du gouvernement fédéral.
La députée d’Orléans – et secrétaire parlementaire du ministre de la Défense nationale, Marie-France Lalonde, a annoncé jeudi l’octroi de 36 millions de dollars à ce projet d’envergure qui permettra au MIFO d’emménager dans un édifice quatre fois plus grand que ses actuels locaux, et de se doter d’une salle de spectacles moderne de 300 places.
L’Organisme a aussi profité de la journée de jeudi pour dévoiler l’identité de sa nouvelle directrice générale – Mélanie Routhier Boudreau – qui entrera en fonction en juin.
L’idée d’agrandir les espaces du MIFO remonte à la fin des années 1990 ; le conseil d’administration de l’organisme en a fait une véritable «priorité» une décennie plus tard, ce qui a donné lieu à «une panoplie d’études, d’analyses, d’exercices de planification et de rencontres avec les élus, les fonctionnaires, les partenaires [et] les donateurs».
L’actuel président du c.a. du MIFO, Jean-François Born, s’est évidemment réjoui de ce qu’il considère comme une véritable «reconnaissance, tant des besoins de la communauté francophone d’Orléans que de ceux de la région de la capitale nationale et de l’Est ontarien», a-t-il souligné.
«Un message clair»
Les subsides annoncés jeudi permettent au MIFO d’aborder avec un esprit serein la poursuite de sa campagne de recherches de dons et d’appuis : «ce financement fait en sorte que le MIFO peut maintenant compter sur 70 % des fonds confirmés sur les 56 millions de dollars requis», calcule Jean-François Born.Cet appui fédéral, a-t-il ajouté, vient aussi «récompenser de nombreuses années de travail et d’efforts déployés par [...] le MIFO» et par ses partenaires, à commencer par le cabinet mandaté pour chapeauter la campagne de financement.
«Du travail reste à faire auprès de la province, de la municipalité et de certaines fondations», pour les convaincre de participer aux dépenses, a précisé M. Born en rappelant que «ce genre de projet ne peut se réaliser que si tout le monde y met du sien».
Pour lui, l’annonce d’Ottawa – conjuguée au soutien de la Ville d’Ottawa, acquis «depuis le début des démarches» – «envoie un message clair : le MIFO est un pilier essentiel pour notre communauté». C’est pourquoi le président du c.a. se dit «convaincu que les autres joueurs importants confirmeront leurs engagements dans les prochains mois».
La démolition et la reconstruction de l'édifice du MIFO est prévue pour le printemps 2025. La superficie actuelle du MIFO est d'environ 14 000 pi2 ; le futur édifice serait «quatre fois» plus grand. (MIFO)
Moderne, lumineux et polyvalent
Le «Nouveau MIFO» a été conçu en respectant certaines caractéristiques plutôt incontournables, aujourd’hui, comme son accessibilité et la polyvalence de ses espaces. «L’édifice sera carboneutre et pourra servir de refuge en cas de sinistre», précise l’administrateur en chef du MIFO.Le futur quartier général du MIFO sera notamment doté d’«un foyer accueillant et lumineux» et «d’une salle de réception et de spectacle de 300 places, avec gradins rétractables». On y trouvera aussi une galerie d’art ainsi qu’un gymnase «avec une piste de course en mezzanine».
La communauté d’Orléans pourra ainsi «profiter d’une programmation plus riche, dans des espaces mieux adaptés à ses besoins», conclut Jean-François Born.
Au même endroit
L’adresse du MIFO (6600, rue Carrière) ne changera pas. Les travaux de démolition de l’actuel édifice sont prévus pour le printemps 2025. L’érection, au même endroit, du nouvel édifice est prévue dans la foulée, afin de pouvoir envisager l’ouverture des portes «à l’automne 2027», précise l’organisme francophone de diffusion des arts.La superficie actuelle du MIFO est d’environ 14 000 pi2. Le futur édifice sera «quatre fois» plus spacieux, est-il annoncé.
«L’édifice actuel a très bien servi la mission de l’organisme» durant près de 40 ans, ses activités ont été jalonnées «de nombreux succès» et «les centaines de milliers de francophones qui en ont bénéficié [ont] le cœur rempli de beaux souvenirs», estime M. Born.
Le bâtiment souffre toutefois de la comparaison avec ce «merveilleux projet, symbole de la vision, de l’audace, de la persévérance et de l’essor de notre communauté et de notre francophonie», s’enthousiasme M. Born, en exprimant «la fierté et le bonheur» qu’il ressentait, jeudi, à l’annonce de ce subside fédéral, qui semble garantir «la concrétisation» de ce rêve porté durant quatre décennies.
Lors de cette annonce fédérale, la députée Lalonde était accompagnée du ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault.
Nouvelle directrice générale
Le MIFO a par ailleurs dévoilé jeudi, sur ses vitrines numériques, la nomination de Mélanie Routhier Boudreau à titre de directrice générale de l’organisme.Mme Routhier Boudreau «cumule plus de 20 ans d’expérience en gestion de programmes et services, de projets d’envergure, en ressources humaines et financières, en marketing, en relations partenariales et publiques ainsi qu’en développement organisationnel», a écrit le président du c.a. du MIFO, en lui souhaitant la bienvenue.
Elle possède en outre «une excellente connaissance de la francophonie ottavienne, ontarienne et canadienne ainsi que de ses enjeux socio-économiques, culturels et politiques», ajoute Jean-François Born.
La nouvelle venue entrera en fonction le 3 juin prochain.
Ottawa injecte 36 millions dans le futur «nouveau MIFO»
Le projet de construction d’un nouvel édifice permettant d’accueillir les activités du Mouvement d’implication francophone d’Orléans – le MIFO – a hérité d’un important coup de pouce financier du gouvernement fédéral.
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