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New Gatineau Regional Hospital | 600 Beds

MOBI-O completed an analysis on accessibility for six potential sites, including the two still under consideration.

Site du futur hôpital : du plus au moins accessible en un coup d’oeil​

Par Mathieu Bélanger, Le Droit
9 avril 2024 à 04h15|

Le site antérieurement choisi par le gouvernement du Québec pour accueillir le futur centre hospitalier régional. Cependant, les analyses se poursuivent et Québec doit annoncer son choix définitif d'ici la fin du printemps.

Le site antérieurement choisi par le gouvernement du Québec pour accueillir le futur centre hospitalier régional. Cependant, les analyses se poursuivent et Québec doit annoncer son choix définitif d'ici la fin du printemps. (Simon Séguin-Bertrand/Archives Le Droit)

Les défenseurs d’un site central pour accueillir le futur Centre hospitalier universitaire affilié de l’Outaouais (CHAUO) continuent d’appréhender la décision du gouvernement du Québec quant à l’emplacement définitif qui doit être annoncé d’ici la fin du printemps. L’organisme MOBI-O prévient, une fois de plus, que les deux sites décentrés toujours en analyse par la Société québécoise des infrastructures (SQI) seraient de loin les pires en matière d’accessibilité.​


Cette fois, cependant, l’organisme dont c’est la spécialité de cartographier des zones de temps d’accès pour différents employeurs de la région soucieux de proposer des plans de déplacements durables à leurs employés a souhaité en offrir la démonstration en un coup d’œil. MOBI-O a produit une carte des temps de déplacements à pied, en vélo ou en autobus pour chacun des sites analysés par Québec, ainsi que pour ceux proposés par la Coalition pour un centre hospitalier accessible et durable en Outaouais (CCHADO). Le Droit en a obtenu copie en primeur.

Ainsi, l’organisme a déterminé très exactement combien de personnes se trouveraient à moins de 15 minutes de marche, à moins de 30 minutes de vélo et moins de 45 minutes de transport en commun en fonction de l’emplacement du futur hôpital.

«On considère que 45 minutes en transport en commun, c’est le temps compétitif maximum par rapport à la voiture pour une telle destination, explique le directeur général de MOBI-O, Patrick Robert-Meunier. On ne parle évidemment pas des gens pour qui il s’agit d’une urgence de se rendre à l’hôpital. Mais il n’y a pas qu’en ambulance qu’on s’y rendra. On va à l’hôpital pour plein de raisons, pour des rendez-vous de suivi, des prises de sang ou pour visiter un proche.»


Les cartes produites grâce aux outils technologiques reconnus en la matière viennent sans surprise confirmer ce que la CCHADO crie haut et fort depuis des mois dans le dossier du choix du site du futur hôpital régional de 600 lits.

«Les terrains des Hautes-Plaines et le site Asticou, sur le boulevard Cité-des-Jeunes sont les moins accessibles, observe M. Robert-Meunier. On le dit depuis le début, mais ça semblait demeurer abstrait dans la tête des gens. On a senti le besoin de faire cet exercice pour bien l’imager.»

Les terrains de la firme Multivesco sur le boulevard de la Technologie apparaissent de loin comme les moins accessibles en matière de transport durable. Un peu plus de 50 000 personnes pourraient s’y rendre en mions de 45 minutes d’autobus. Ce site serait aussi 18 % plus polluant qu’un site central selon les modélisations faites par Coop Carbone, en 2022.

Dans le cas du site Asticou, la densité de population à distance de vélo et l’organisation du réseau de transport en commun pour desservir les cégeps lui permettent de faire meilleure figure, mais il demeure à l’avant-dernier rang en matière d’accessibilité. Un peu plus de 93 000 personnes pourraient envisager de s’y rendre en transport en commun en moins de 45 minutes.

Le seul site central toujours officiellement en analyse par Québec, celui de la zone industrielle du boulevard de la Carrière, [site intitulé Réno-Dépôt par MOBI-O] se démarque aisément des deux autres en matière d’accessibilité. MOBI-O précise que 166 300 personnes pourraient s’y rendre en autobus en moins de 45 minutes. C’est 40 % de la population de l’Outaouais.

Évidemment, ces données sont en fonction du service actuel. La présence du Rapibus à proximité du boulevard de la Carrière élimine toute compétition en matière de déplacements durables. Trois autres sites proposés par la CCHADO, à savoir le site industriel du Pilon, le site Guertin et le site de la Fonderie, aussi à proximité du Rapibus, offrent aussi de bien meilleures performances que les deux sites décentrés que lorgne Québec.

Et si un axe de transport structurant accompagnait le futur hôpital?

Patrick Robert-Meunier n’y croit pas puisque pour être efficace, un corridor de transport doit répondre à plusieurs destinations. La masse critique de déplacements est en direction des centres-ville de Gatineau et d’Ottawa. «On n’arriverait pas à reproduire une telle demande sur le boulevard de la Technologie ou à Asticou, dit-il. On n’aurait pas une demande qui serait suffisamment importante pour justifier la construction d’un corridor structurant. Je connais un peu les exigences du ministère des Transports et il n’y a aucune étude qui parviendrait à démontrer la nécessité d’investir autant pour un lien de transport structurant pour une seule destination.»

Rentabiliser le Rapibus​

La preuve a déjà été faite deux fois à Gatineau, note M. Robert-Meunier. «On a construit l’Hôpital de Gatineau en plein milieu d’un champ au début des années 1980, rappelle-t-il. Ça fait 40 ans et on n’a pas encore été capable de bien desservir cet endroit en transport en commun. À Hull, c’est un peu mieux, mais on n’a jamais pu y amener du transport structurant. On peut bien y ajouter des lignes de desserte, les déplacements ne pourront jamais être efficaces pour un site décentré.»

MOBI-O rappelle qu’il y a des dizaines de milliers de personnes qui n’ont pas accès à une automobile, qui sont moins fortunés et parfois plus vulnérables. De pouvoir compter eux aussi sur le centre névralgique des soins de santé de la région dans un délai respectable «ça faciliterait la vie de bien du monde» et ça relève de «l’équité sociale», affirme M. Robert-Meunier.

Le gouvernement du Québec a investi plus de 300 millions de dollars dans l’aménagement du Rapibus. Ce même gouvernement devrait chercher à rentabiliser son investissement plutôt qu’à détourner une partie de l’achalandage loin du centre.

«On parle de l’hôpital comme moyen de relancer le centre-ville, mais c’est aussi une façon pour le gouvernement de rentabiliser le Rapibus sans devoir y ajouter un sou de plus, note M. Robert-Meunier. La capacité de desserte est là. C’est aussi vers le centre que convergent les réseaux cyclables. De venir ajouter un hôpital dans cette convergence de réseaux ferait certainement embarquer beaucoup de gens dans le transport en commun. On verrait l’achalandage bondir, c’est évident.»

Empreinte carbone​

L’organisme Action santé Outaouais a tardé avant de mettre le pied dans le débat sur l’emplacement du futur centre hospitalier, jugeant qu’il fallait souhaiter un site central, «mais pas à n’importe quel prix». Le directeur général de l’organisme, Mathieu Charbonneau, continue d’affirmer qu’«il faut penser aux gens avant de penser aux briques», mais il ajoute que la nécessité de le faire sur un site central est désormais une évidence.

«Un rapport de Coop Carbone a démontré, en 2022, qu’en raison des déplacements qu’il engendrerait, un site décentré aurait un impact carbone 18 % supérieur à un site central, a rappelé M. Charbonneau. C’est difficile à faire abstraction de l’empreinte carbone d’un équipement comme ça en 2024. On sait aussi que la pollution atmosphérique amène d’autres problèmes de santé. Il faut un site central pour minimiser les impacts environnementaux et sur la santé.»

MOBI-O ne cache pas entretenir des appréhensions quant au choix de site que fera le gouvernement du Québec, ce printemps. M. Robert-Meunier craint que l’accessibilité au site ne pèse pas suffisamment lourd dans la balance face aux échéanciers que souhaiterait se donner le gouvernement caquiste pour livrer sa promesse phare en Outaouais.

L’impression qui aurait été laissée par la SQI aux partenaires municipaux et de la Société de transport de l’Outaouais (STO), dans les derniers mois, affirme M. Robert-Meunier, c’est que l’enjeu du transport ne lui appartient pas et que ce sera à ces derniers que reviendra la responsabilité de s’organiser pour y amener les gens.

 
Actualités locales

Futur hôpital: Québec est sur le point d’acquérir le Centre Asticou​

Par Mathieu Bélanger, Le Droit et Antoine Trépanier, Le Droit
17 juin 2024 à 19h27|
Mis à jour le18 juin 2024 à 08h07

Le Centre Asticou a été mis en vente par le gouvernement fédéral.

Le Centre Asticou a été mis en vente par le gouvernement fédéral. (Simon Séguin-Bertrand/Archives Le Droit)

L’Outaouais devrait savoir d’ici la fin de la semaine sur quel site le gouvernement du Québec entend construire le futur Centre hospitalier affilié universitaire (CHAU) de l’Outaouais. Les rumeurs allaient déjà bon train, lundi, et elles font craindre le pire à la coalition qui milite depuis des années pour un site central.​


 
Ahhh, so we'll get the hospital in the 2nd dumbest place imaginable. At least it's not THE dumbest place.
If the Province is ready to invest more in the tramway by re-aligning the Plateau Branch down St. Raymond northern section and down Maisonneuve, that would better serve the new hospital, the old hospital, the Cégeps in the area and an urban area with a whole lot of new and future density.
 
If the Province is ready to invest more in the tramway by re-aligning the Plateau Branch down St. Raymond northern section and down Maisonneuve, that would better serve the new hospital, the old hospital, the Cégeps in the area and an urban area with a whole lot of new and future density.
I like the optimism, but the new Civic line 2 connection is like 4x shorter than a St-Raymond - Asticou walk, and the Cégeps would be 0.5, 1, and 2km away. It's not really better service if you need to take a bus anyway, not sure you could justify the expense.
 
I like the optimism, but the new Civic line 2 connection is like 4x shorter than a St-Raymond - Asticou walk, and the Cégeps would be 0.5, 1, and 2km away. It's not really better service if you need to take a bus anyway, not sure you could justify the expense.
True. Even with a tramway, it's not a great situation. Doubt the NCC would allow a 500 meter long pedestrian bridge to a station. You'd need a very frequent bus shuttle, otherwise it would only be useful for able bodied people (not the best for a hospital). Regardless, I think I'd prefer that routing for the Plateau branch of the tram, but this is still not a good spot for the hospital.

This may not be the end of it. A lot of people, including the City, are pushing for de la Carrière, really the only truly logical spot.
 
True. Even with a tramway, it's not a great situation. Doubt the NCC would allow a 500 meter long pedestrian bridge to a station. You'd need a very frequent bus shuttle, otherwise it would only be useful for able bodied people (not the best for a hospital). Regardless, I think I'd prefer that routing for the Plateau branch of the tram, but this is still not a good spot for the hospital.

This may not be the end of it. A lot of people, including the City, are pushing for de la Carrière, really the only truly logical spot.
I cannot for the life of me understand why they did not go with Carrière. It's already on the rapidbus
 
I cannot for the life of me understand why they did not go with Carrière. It's already on the rapidbus
The government wants more space. Asticou is over 250k m2, the previously selected site at Edmonton is around 350k m2, while Carrière is barely 100k. Even if you include the Canadian Tire and everything in between bd Carrière and A5, it's still barely over half the space that Asticou has.

Ofc hospitals can be built on smaller sites, but even the new Civic has land roughly the size of Asticou. Smaller sites incur higher costs, and I'm sure the Québec government is planning a huge surface parking like the Vaudreuil hospital is getting.
 

Un choix imposé par Québec

Par Patrick Duquette, Le Droit
21 juin 2024 à 04h00

CHRONIQUE / Voilà, c’est officiel, le nouvel hôpital régional de l’Outaouais ira sur le terrain du Centre Asticou à Gatineau. Le ministre régional Mathieu Lacombe affirme haut et fort que ce n’est pas le terrain idéal, mais que c’est le seul disponible.


Le seul, vraiment?

Si vous le dites, monsieur le ministre. Peut-être avez-vous raison. De toute manière, on n’a pas le choix de vous croire sur parole. Depuis le début, c’est Québec qui est juge et partie dans ce dossier.

Dès le départ, c’est Québec qui a dicté les critères de sélection du terrain. Québec qui en a fait l’analyse, Québec qui a fait le tri parmi les terrains en soupesant les pour et les contre.

Depuis le début, c’est clair, Québec a décidé d’imposer son choix de terrain pour le nouvel hôpital.

Et c’est sa prérogative.

Mais après, il ne doit pas s’étonner que la Ville de Gatineau, la Société de transport de l’Outaouais et une partie de la société civile aient l’impression de se faire bousculer. Et critiquent le choix d’Asticou qui n’est pas aussi central qu’on aurait pu le souhaiter dans un monde idéal.

D’ailleurs, le consensus que vous souhaitez si ardemment autour du nouvel hôpital, monsieur le ministre, se bâtit mieux en impliquant les partenaires dans le choix final qu’en imposant sa décision.

Et puis vous nous dites que, cette fois, vous avez fait le bon choix, monsieur le ministre?

Peut-être qu’on vous croirait sur parole si vous ne vous étiez pas mis le doigt dans l’œil jusqu’au coude en choisissant d’abord le parc Richelieu pour construire le nouvel hôpital.

Deux ans plus tard, le gouvernement Legault admet que ce choix était une erreur monumentale qui aurait coûté 1,5 milliard en expropriations. Sans compter que la contamination du sol aux biogaz est telle que jamais Québec n’aurait obtenu les autorisations pour y construire un hôpital.

C’est bien d’admettre ses erreurs. C’est une denrée rare, d’autant plus que de tels aveux ont souvent un coût politique.

Le meilleur site? Vous êtes sûr, monsieur le ministre? C’est pas ce que vous nous disiez aussi pour le parc Richelieu?

Mais bon, le temps commence à manquer pour trouver un meilleur site. Un moment donné, le mieux devient l’ennemi du bien. Sur ce point, je donne raison au ministre Lacombe.

L’Outaouais a cruellement, mortellement même, besoin d’un nouvel hôpital. Le temps presse. Tout nouveau délai retardera désormais la livraison de cet hôpital de 600 lits qui permettra à la région de rattraper son retard historique en matière de santé.

On peut dire que le fédéral vient un peu sauver les fesses à Québec en lui offrant le terrain du Centre Asticou sur un plateau d’argent.

Le gouvernement Trudeau a bien collaboré avec celui de François Legault dans ce dossier, même si les deux premiers ministres sont à couteaux tirés dans plusieurs domaines.

L’entente de principe pour la cession du terrain a été réglée en l’espace de quelques mois. Un exploit pour ce genre d’entente fédérale-provinciale qui prend souvent des années à se régler!

J’ignore si c’est le signe que Québec en devait une à Ottawa, mais c’est le ministre fédéral Jean-Yves Duclos qui a pris la parole en premier lors de la conférence de presse pour annoncer le choix d’Asticou. Le ministre québécois de la Santé, Christian Dubé, s’est exprimé seulement après lui, même si la santé relève d’abord des provinces.

L’anecdote n’est pas anodine quand on sait à quel point le gouvernement Legault protège jalousement ses champs de compétence contre toute intrusion d’Ottawa. Pour que le ministre Dubé laisse un ministre fédéral s’exprimer avant lui, il devait se sentir redevable!

Le site d’Asticou n’est pas parfait.

Dans un monde idéal, on aurait voulu un hôpital au centre-ville de Gatineau, près des autoroutes et de la desserte de transport en commun. Un projet en accord avec le schéma d’aménagement et la planification urbaine de Gatineau.

Québec exige que les villes planifient avec rigueur le développement de leur territoire. Quand il arrive ensuite avec ses gros sabots pour planter un hôpital qui va forcer la Ville de Gatineau à revoir toute sa planification et la Société de transport de l’Outaouais à réviser ses parcours, on peut comprendre que ça déplaise.

«Où est la cohérence de Québec?», se demande avec raison la nouvelle mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette.

On peut aussi discuter longuement à savoir si le choix d’Asticou fait «consensus», comme le prétend le ministre Lacombe. Le choix du site rallie des appuis importants. Les médecins sont largement en faveur. Les préfets des MRC aussi. Même la Chambre de commerce de Gatineau, qui militait résolument pour un site central, semble désormais s’accommoder du choix d’Asticou.

Quant aux citoyens «ordinaires», j’ai l’impression qu’ils se foutent du site retenu. Tout ce qu’ils veulent, c’est un nouvel hôpital où aller se faire soigner. Au plus sacrant.

 
This has been a complete mess from the beginning. During the 2018 election campaign, the CAQ promised the Outaouais a new hospital within five years. Here we are six years later, and they've chosen a new site that's poorly accessible by car AND transit. In all this time, they've had no official conversations. They never really told us which sites were being considered, the population depending on media leaks for any semblance of info.

This is on par for the course for a Government who promised us the World in 2018, started decently well with a few initiatives, and then proceeded to be as neglectful for the region as any other Government before them.
 

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